Le Drame, entre 1860 & 1869
Groupe, pierre

Palais Garnier - Opéra National de Paris - Paris 9

L'Asie

Statue, fonte de fer, autrefois dorée

Commandée en 1877 pour l'Exposition universelle de 1878

Appartenait au décor de la terrasse du premier palais du Trocadéro

 

Parvis du Musée d'Orsay - Paris 7

L'Asie

Statue, fonte de fer, autrefois dorée

Commandée en 1877 pour l'Exposition universelle de 1878

Appartenait au décor de la terrasse du premier palais du Trocadéro

 

Parvis du Musée d'Orsay - Paris 7

Tarcisius, martyr chrétien
Statue, marbre, Salon de 1868
(modèle plâtre exposé au Salon de 1867 puis à l'Exposition Universelle de 1867)

Musée d'Orsay - Paris 7


FALGUIERE s’est inspiré ici d’un roman très populaire, publié en 1854 par l’ archevêque de Westminster, le Cardinal Wiseman : Fabiola ou l’Eglise des Catacombes (chapitre: le Viatique)

Le sujet est religieux mais l'oeuvre montre une communauté d’inspiration avec le Vainqueur au combat de coq : dans les deux cas, il s'agit d'une figure d’adolescent, mais ici le registre est plus sentimental, et même pathétique.
La figure est douloureuse, émaciée, ascétique.
Elle témoigne par ailleurs de l'influence des enfants affamés de l’Ugolin de CARPEAUX.

Quant à la formule de l’adolescent allongé, mourant, elle s’inscrit dans une longue tradition remontant à l’Antiquité (Hermaphrodite Borghèse), renouvelée à l’époque baroque avec les représentations de quelques jeunes martyrs chrétiens tels que la sainte Cécile de Carlo MADERNO (mains croisées, même position des jambes, même importance des drapés) et le saint Stanislas Kotska de Pierre II LEGROS (1704, Saint-André du Quirinal) ( même esprit) et connaissant de nouveau un grd succès au XIX°siècle comme l'illustrent le Hyacinthe de BOSIO, 1817, l'Abel mourant, de DUPRE, 1844 et surtout Bara peint par DAVID (même attitude) et sculpté par DAVID D’ANGERS (même grande hostie, même chaussette) dont Tarcissius apparaît comme le parallèle chrétien

En raison de cette variété de sources, cette figure est un très bon exemple de l’eclectisme qui définit l’art du Second Empire.

L'oeuvre est par ailleurs d’un réalisme troublant, ambigu : il ne s’agit pas d’un nu idéalisé mais basé sur l’étude du modèle vivant et de photographies (procédé que Falguière emploiera tout au long de sa carrière)
L'attention portée aux détails du costume (plis des chaussettes, texture lourde et molle de la tunique serrée entre les genoux) souligne, par opposition, la spiritualité du visage.

Cette sculpture valut à FALGUIERE la célébrité. Elle reçut de nombreuses récompenses dont la médaille d’honneur au Salon de 1868 et fut l'objet de nombreuses éditions réalisées dans toutes les tailles et toutes les matières.

Tarcisius, martyr chrétien
Statue, marbre, Salon de 1868 (détail)
(modèle plâtre exposé au Salon de 1867)

Musée d'Orsay - Paris 7